vendredi 10 mai 2013

Mardi 7 mai : Yonago et Scandal.

Levé tôt car il faut aller loin, Yonago, préfecture de Tottori, c'est un peu plus au sud que Tokyo, mais à l'opposé, complètement à l'Ouest au bord de la mer. Un café dans le lobby de l'hotel Fujimi et départ à huit heure et quelques pour la gare de Tokyo. Échaudé par notre expérience de la veille on tente de réserver le prochain train pour Okayama, complet... on réserve pour le suivant et on va se positionner sur le quai où part aussi celui qu'on voulait prendre... on se positionne sur un des wagons sans réservation. Un peu cavalier mais on peut finalement le prendre, on gagne une demi-heure au départ, mais une heure à l'arrivé, sur sept heures au total, ça ne fait pas de mal.

Deux-cent-soixante minutes pour arriver à Okayama, quatre heures et vingts très longues minutes. Et encore quarante minutes d'attente pour prendre ensuite la ligne locale. Avec Eva01 on tente l'un des bento local, mélange de légumes, poissons et de riz. Et c'est reparti pour cent-vingt-huit minutes. Le paysage change assez rapidement, le train serpente entre des collines abruptes boisées, des petits villages avec de petites rizières un peu partout. C'est bucolique et charmant, quand reviens la morne plaine on est en vue de Yonago.

Le temps de sortir de la gare, de se demander où est l'hôtel, de déchiffrer les katakanas, on se rend compte qu'on est pile en face, on a seulement à traverser la rue. On fait le checkin, on pose nos affaires, c'est très fonctionnel et totalement impersonnel. On se repère un peu avec Google Maps, trois rues plus haut, deux à droite. Et on part en repérage.

On a pas trop de mal à trouver, le coin est assez mort, beaucoup de magasins fermés, on trouve quelques fans déjà en train de faire la queue pour les goods, on décide de se poser un peu, je fais le tour du patté de maisons, c'est tout aussi mort, avec une petite galerie marchande même pas éclairé, dont il n'y a qu'un café d'ouvert. Une radio locale, et c'est à peu près tout. On s'insère dans la file, Je ne veux rien, non vraiment merci, je prends donc un t-shirt, un photobook et une peluche porte-clef, et puis un sac, forcement il faut bien tout ranger. Et on repart faire la queue pour le concert.

On est divisé en trois fils, de zéro à cent, de cent-un à deux-cent, et de deux-cent à trois-cents et quelques... Avec un deux-cent-soixante-dix-neuf et un deux-cent-quatre-vingt, on a pas à s'inquiéter on sera au fond. On rentre et effectivement on est au fond. Un peu serré mais pas trop, la salle est quand même toute petite avec une scène surélevée d'à peine cinquante centimètres. Bon, au moins on entendra bien.

Et puis paf, Scandal arrive sur scène, ça démarre et gros mouvement de foule, tassement des fans hardcores sur le devant de la scène, on se retrouve à moins de la moitié de la salle. Rapidement quelques personnes décident de partir vers le fond et on gagne encore quelques places. Les fans de Scandal sont des gens très amusants, ils sautillent le bras levé tout en battant la mesure de la main le doigt pointé vers Haruna. C'est un genre, pourquoi pas, sauf que du coup je ne vois plus rien. Moi dans les concerts j'aime bien aussi voir les artistes, encore plus avec les idols, mais déjà beaucoup le reste du temps. Un public en folie qui dégage une douce odeur de linge fraîchement repassé, oui le fan de Scandal sent le propre. Quelques Yeah Yeah, Wow Wow et autres Oï oï j'arrive enfin à trouver une position ou je peux voir Mami et Tomomi, et un peu haruna. Je ne verrai Rina que pour le Mc du milieu, le premier au revoir, le encore et le dernier au revoir.

Au total... oui voilà beaucoup de titres, entre dix et quinze, c'est dire si je mes souvenirs sont précis, un long Mc où elles ont surement du dire que c'était super de venir dans une petite ville si charmante de la campagne éloignée. D'après Eva01 elles ont parlés de légumes, ça me rappelle cette blague d'Einstein et les QI, à plus de cent-cinquante il parle de relativité et d'astro-physique, en dessous de cinquante, du PSG. Mon regret est de n'avoir vu quasiment que des têtes, quand Mami se déchaînait sur sa guitare j'aurais aimé voir un peu plus que des cheveux qui volent. M'enfin c'était bien, une ambiance formidable qu'on ne trouve que dans des petites salles comme les Up Up Girls au Live Gate ou les Hyper Yoyo au Shelter.

Il est temps de rentrer, finalement on s'arrête manger un Curry, avec topping tonkatsu. Retour à l'hotel et ô miracle, sur notre palier, distributeur avec de la bière, on décompresse devant la télé, on regarde un chanteur japonais faire une reprise en japonais d'Edith Piaf, puis des AKB à têtes de légumes, Takamina arrive à être encore plus laide que d'habitude, on se demande encore comment ? J'en profite pour faire ma première expérience avec des toilettes à jet d'eau, oui là c'est avec que deux boutons et c'était écrit en français. Puis émission avec des jeunes femmes pauvres qui s'en sortent avec très peu, nous avons d'abord l'apprentie seiyū qui sur quarante castings n'a été prise qu'une fois pour deux malheureuses lignes, et pourtant elle est adorable, elle travaille dans un combini et récupère l'entame des pains-de-mie des sandwichs qu'elle mange avec un peu de sauce. Causette peut aller se rhabiller. Puis le mannequin, qui récupère les restes de nourritures à la fin des castings pour rentrer à pieds ses huit kilomètres, avec une démarche idiote digne des Monty Python pour bien se muscler les cuisses. Et enfin celle qui fait tous ses meubles elle-même avec du bois de récupération. Sur ces histoires édifiantes on se couche.

Demain on rentre sur Tokyo, on a même prévu d'aller voir les filles du Backstage au Sunshine City.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire